Exportation d’un service de production audiovisuelle: le drame historique «Winter Palace»
Avec la série costumée «Winter Palace» en huit épisodes, l’entreprise de production genevoise Point Productions SA surpasse tout ce qui a été tourné jusqu’ici en Suisse. La SERV accompagne ce projet avant-gardiste sous la forme d’une assurance de crédit de fabrication et d’une assurance de crédit fournisseur.
17.02.2025
La série «Winter Palace» produite en Suisse traite d’un visionnaire qui prend des risques sciemment et avec courage et qui appréhende ses objectifs avec ambition et persévérance. Cet archétype du visionnaire ne se retrouve pas que dans le film. La réalisation d’une telle production n’a été possible qu’avec la vision et la ténacité de l’entreprise suisse Point Productions. Cette série en huit épisodes surclasse tout ce qui a été tourné jusqu’ici en Suisse. Pour le financement de cette production suisse à gros budget, une collaboration avec Netflix a été mise sur pied pour la première fois.
De la Suisse aux États-Unis
Point Productions a été fondée en 1996 et s’est spécialisée dans les productions audiovisuelles et le cinéma. L’entreprise fournit des contenus et des prestations de service – tout le long de la chaîne de production audiovisuelle – aux principales chaînes télévisées d’Europe. Les premières idées de «Winter Palace» sont nées en 2016 sur un télésiège en Valais. Le développement de la production audiovisuelle a débuté il y a plus de sept ans par la SSR/RTS et Point Productions. Cette série en huit épisodes a vu le jour dans le cadre d’une coproduction menée avec les producteurs français Oble.
La production suisse
Le tournage a débuté en octobre 2023 dans le village de Glion, au nord de Montreux, où l’intérieur d’un palais a été reconstitué, et s’est poursuivi jusqu’en mars 2024 dans les Alpes valaisannes. Les moyens déployés ont été énormes: 18 semaines de tournage sur différents sites, 950 figurants, 6000 pièces de costumes, une douzaine de calèches et de traîneaux et une soixantaine de techniciens et techniciennes.
Les défis du projet
Le défi majeur a été le financement de cette production ambitieuse. Pour compléter la contribution exceptionnelle de la SSR, il a fallu trouver un partenaire qui, outre la caution rédactionnelle, ait envie d’apporter un soutien financier supplémentaire au projet. Suite à l’entrée en vigueur de la loi sur l’encouragement du cinéma «Lex Netflix» en 2024 – une obligation d’investir quatre pour cent que les plateformes de streaming peuvent désormais engager dans la production de films et de séries télévisées suisses – Netflix a rejoint le projet. Cette collaboration a donc été décisive et la SERV est également entrée en jeu. Car, comment assurer le cashflow d’une production d’une telle ampleur?
Assurance SERV en un temps record
Dans cette activité d’exportation hors du commun, le bien d’exportation est la prestation de services à la production audiovisuelle. La SERV soutient le projet en couvrant le crédit de fabrication de la Banque Cantonale de Genève. Dans le même temps, nous assurons le risque de défaut de paiement de Netflix jusqu’à la remise définitive de la série à la plateforme de streaming prévue en 2025.
Le facteur temps a été déterminant dans cette affaire. Une fois les conditions générales négociées, l’analyse complète des risques effectuée par la SERV et la coordination avec la banque d’accompagnement achevée en 13 jours ouvrables, l’offre a été établie et la police d’assurance envoyée une semaine plus tard. Malgré la complexité de cette affaire, cela a été l’un des traitements de demande les plus rapides de la SERV.
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